La loi transition énergétique pour la croissance verte publiée en 2015, vise entre autre à réduire la facture énergétique des ménages. La diminution de la dépense commence par l’utilisation d’appareils de chauffage efficaces. Mais, il est inutile de posséder une installation performante si l’isolation de l’habitation n’est pas à la hauteur. Dans l’idéal, l’étanchéité du logement doit être parfaite. Les murs, fenêtres,… constituent donc des points de fuites potentiels pour la chaleur. Passons en revue les éléments à vérifier, et les solutions existantes pour réduire les pertes énergétiques.
La toiture : un gouffre énergétique
L’isolation de la toiture est l’élément par lequel il faut commencer car elle représente 30% des fuites constatées. En combles perdus, l’espace n’étant pas exploitable, le dépôt de laine de roche sous la toiture, ou à même le plancher est la méthode la plus courante. En combles aménageables, l’isolant est posé sous les rampants sous forme de plaques, ou de rouleaux.
Le renouvellement de l’air intérieur
Le système de ventilation vient en deuxième position. Il est pourtant indispensable pour assurer le changement de l’air intérieur, et pour contrôler le taux d’humidité. L’activité humaine produit de la vapeur d’eau (les douches, la respiration…). L’air humide peut condenser sur les parois froides de la maison (pont thermique) cela entraîne l’apparition de moisissures. Le système de ventilation de type VMC simple flux, renouvelle l’air intérieur par aspiration de l’air froid extérieur. L’adoption d’une VMC double flux contourne le problème, en utilisant un circuit de circulation d’air fermé.
Les murs
L’utilisation de blocs monomurs permet de régler le problème au moment de la construction. En rénovation, l’isolation par l’extérieur doit faire partie intégrante du ravalement de la façade. Le bardage est une solution efficace, et esthétique. La projection d’enduits est plus coûteuse mais protège les murs des variations climatiques. L’isolation par l’intérieur est financièrement plus abordable mais demande de soigner la pose pour éviter les ponts thermiques.
Les portes et les fenêtres
Opter pour des fenêtres à double vitrage permet de réduire de 40% les pertes par rapport à un simple vitrage. Le changement des dormants réduit les ponts thermiques mais l’opération est techniquement plus compliquée, et entraîne un surcoût.
Calorifugeage : il n’y a pas de petites pertes
Dans le cas de l’utilisation d’un chauffage centralisé, les tuyaux remplis d’eau chaude passent à l’air libre dans des lieux non chauffés (caves, parking…). La perte de température peut atteindre 15°C. Pourtant, le calorifuge des tuyaux est simple à mettre en œuvre. Il consiste à envelopper les tuyaux d’un isolant sur les parties les plus exposées. Cette opération peut, dans certain cas, être entièrement subventionnée.
L’amélioration du confort thermique passe par une maîtrise de la chaleur à l’intérieur de l’habitation. Une bonne isolation est la garantie d’un bon départ pour contenir les déperditions. Chaque solution a un coût mais l’investissement vous assure de faire des économies à court terme, et pour longtemps.